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Les colères de mon enfant. Est-ce normal ?

Des parents nous demandent une consultation pour leur enfant parce que ce dernier fait des
crises de colère, de rage, se roule parterre ou s’oppose très souvent à eux, voire aux adultes
avec ce fameux mot qu’il peut user en quantité qui est : « NON ».
Il est vrai que lorsque l’on est parent, il n’est pas facile de faire face à ces comportements
qui nous mettent en tension, qui peuvent générer des désaccords au sein du couple parental
et créent un nombre considérable de questions. Est-ce normal ? Doit-on punir ? Laisser
faire ? Le mettre dans sa chambre le temps qu’il se calme ? On s’inquiète car on voit bien
qu’il n’accepte pas la frustration.

Ce que l’on constate lors de la première consultation, c’est que très souvent l’âge de l’enfant
se situe entre 18 mois et 3-4 ans.
Cette étape est une étape particulière du développement de l’enfant. En effet, l’enjeu pour
lui est d’apprendre à penser par lui-même et de ce fait, se différencier vis-à-vis de ses
parents, des autres adultes et de ses pairs.
Jusque-là, il acceptait les règles parentales. Mais là, ce n’est plus le cas. Il veut penser et agir
par lui-même, suivant ses propres normes. Il ne supporte pas qu’on réfléchisse ou que l’on
parle à sa place, il peut en devenir furieux.
La colère ressentie n’est pas une colère liée aux désirs non satisfaits. C’est une colère dite de
séparation, nécessaire pour sortir de la dépendance de l’étape précédente, utile
pour s’affirmer, se sentir important, prendre sa place par rapport aux autres, créer de la
confiance en soi.

Et bien sûr, Lorsque l’enfant vit cette expérience comme positive, à l’âge adulte il sera en
capacité de se positionner facilement, de s’affirmer, de donner son opinion, de développer
un esprit critique dans le respect des autres.
Positive ne signifie pas ne pas mettre de limites. L’enfant doit être confronté à la réalité des
limites mais celles-ci doivent-être posées à ce qu’elles soient vécues comme suffisamment
contenantes, bienveillantes, structurantes pour favoriser son positionnement en toute
sécurité.

Mais parfois, pour les parents cette étape n’est pas toujours facile à accompagner. Comment
ne pas être décontenancés face à l’ambivalence de leur enfant qui, par certains moments,
les sollicite pour de l’aide ou pour qu’ils s’occupent de lui et à d’autres moments vont être
repoussés avec vivacité. Pas facile d’agir sans répondre qu’avec des punitions, des actes
d’autorité ou bien sans couper la relation en l’expédiant dans sa chambre le temps qu’il se
calme tout seul.

Si vous sentez que vous avez de la difficulté à trouver un bon équilibre dans vos actions et
que vos questionnements prennent le dessus ou bien que les crises s’accentuent et qu’elles
vous éprouvent de plus en plus, le mieux est de consulter un professionnel qui pourra vous
vous apporter un éclairage sur ce qui se passe et qui accompagnera les parents et l’enfant à
retrouver un nouvel équilibre relationnel respectueux de tous.

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